fbpx

L’USAGE DES ANTISEPTIQUES ET LA CICATRISATION DES PLAIES
Speed Data avec Jean-Michel Pourtier | Publié le 19/06/2020 à 10h00
Avec le soutien institutionnel de Mylan
Lecture 2 min.


Une plaie est normalement colonisée et quand elle est contrôlée cette contamination n’est pas dangereuse. 

Il est donc important de distinguer les différents types de plaies : 

  1. Plaies aiguës
    Il s’agit de plaies traumatiques (mécanique, thermique, chimique) mais également des plaies chirurgicales. 
  1. Plaies chroniques
    Toute plaies qui persiste sans évolution au de huit semaines doit être considérée comme une plaie chronique. La présence d’éléments sous agents peut être impliqué dans ce retard de cicatrisation tel que :
  • La malnutrition, l’obésité, l’anémie, le tabagisme
  • L’implication d’une chimiothérapie ou radiothérapie ou certains traitements médicamenteux
  • Une pathologie chronique cardio vasculaire, respiratoire ou dégénérative 

Différents types de bactéries sont à distinguer : 

  1. Bactéries commensales
    Il s’agit d’une flore résidente et non pathogène. Ces bactéries vivent en symbiose avec l’organisme. La prolifération excessive de bactéries commensales sur un organisme affaiblie peut être une conséquence d’infection. 
  1. Bactéries pathogènes
    Il suffit d’une colonie très limitée pour générer une infection
  1. Bactéries saprophytes
    Véritable fossoyeur de l’organisme elles se nourrissent du matériel organique dégradé sur les plaies. Ces microorganismes sont très utiles dans la détersion.
  1. Champignons, levures et spores
    Organisme la plupart du temps pluricellulaires, ils peuvent représenter un frein à la cicatrisation et être également support du biofilm antiseptique. Avant d’envisager l’usage d’un antiseptique il est important de procéder à un lavage de la plaie et un débridage, ainsi qu’une détersion mécanique des zones nécrosées. Cette étape est indispensable pour diminuer la charge bactérienne avant l’application d’antiseptiques. Le lavage de la plaie peut être réaliser à partir de savon de rinçage à l’eau du robinet, d’une solution de Ringer ou solution saline isotonique.

Vidéo - Les peaux lésées par des plaies (aiguës ou chroniques)

 

Il existe plusieurs types d'antiseptiques : 

  1. Les biostatiques
    Ils contrôlent la prolifération des germes en inhibant la croissance.

  2. Les biocides
    Ils permettent d’élimer les germes avec une action lytique de ces derniers.

Dans les deux cas leurs actions sont conditionnées au temps de contact avec la plaie. 

Le bon usage de l’antiseptique : 

  1. Sur peau saine
    L’utilisation des antiseptiques est Leurs utilisations est recommandées avant chaque geste invasif.

  2. Sur plaies aiguës
    L’utilisation de l’antiseptique devra être mise en place après un lavage de la surface lésée avec de l’eau du robinet ou une solution saline additionné d’un savon puis soigneusement rincé.

  3. Sur plaies chroniques
    Les antiseptiques doivent être exclusivement réservé aux plaies chroniques présentant des signes d’infection locale, plaie malodorante de couleur verdâtre avec un écoulement important.

Une remarque sur le Biofilm :

Cette colonisation des plaies ou du matériel implanté est composée d’une colonie bactérienne et ou fongique adhérente faisant barrière aux actions de l’antiseptique l’élimination de cette barrière doit des faire de façon mécanique avant application d’un antiseptique.

Conclusion :

L’usage des antiseptiques ne doit pas se faire à la légère ou par habitude il est indispensable pour le soignant de se poser les bonnes questions face à la plaie et de savoir distinguer la contamination d’une infection avérée.

Bibliographie

  • Revue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 1er avril 2015
  • Recommandation de la Société française de plaie et cicatrisation
  • Atiyeh BS, Dibo SA, Hayek SN. Wound cleansing, topical antiseptics and wound healing. Int Wound J2009
  • Singer AJ, Dagum AB. Current management of acute cutaneous wounds. Engl J Med 2008
  • Dhall S, Do D, Garcia M, et al. A novel model of chronic wounds : Importance of redox imbalance and biofilm-forming PLoS One 2014.

 

Réalisé grâce au soutien institutionnel de :

 

 

Vous avez aimé ? Partagez :

M Jean-Michel Pourtier

Sucy-en-brie

Infirmer consultant sciences comportementales cabinet BrainCom.fr

Voir ses articles